Voile

Mots du large …

Gwénolé Gahinet et Quentin Ponroy, les deux benjamins à bord d’IDEC SPORT partagent le même quart au sein de cet équipage réduit à 5 hommes, Francis Joyon demeurant hors quart, prêt à tout moment à intervenir en soutien des binômes. Ils livrent depuis les grands bancs de Terre Neuve leurs sentiments sur une cette transat particulièrement intense ;

Gwénolé Gahinet : « Nous retrouvons le soleil. Le passage sur les grands bancs a été fidèle à la légende de l’endroit, telle que la narraient les Terre-Neuvas. On a beaucoup pensé à eux, qui travaillaient des semaines durant dans ce brouillard épais, dans le froid et l’humidité permanente. La bagarre sur l’eau est intense. Macif va vite, et on continue de cogiter pour exploiter la moindre opportunité. On contient bien Sodebo. Il était revenu hier dans la pétole à moins de deux milles et on l’observait à l’AIS. Puis on a viré et on est reparti. C’est une situation très tendue mais très excitante. Le vent est bien rentré à présent. On marche à 25 noeuds, toujours au près et avec notre grand J1 à l’avant. C’est notre voile magique qu’on tient à partir de 6 noeuds de vent. Bien utile d’avoir une voile aussi performante et aussi polyvalente pour un équipage réduit, car cela nous économise de fastidieux changements de voile. Le bateau se comporte très bien au près, surtout si l’on considère que nous n’avons pas de mât basculant. Le vent va continuer à se renforcer jusqu’à demain soir. Il y aura un contrebord à tirer et on s’attend à un atterrissage compliqué du côté de Nantucket, avec 25 à 30 noeuds de vent annoncés. »

 

Quentin Ponroy : « Pour ma première transat, je suis vraiment gâté. Le bateau est super, très sain, très « secure ». L’équipage est top, et Captain Francis est aussi agréable en mer qu’à terre, aux petits soins pour notre bien-être. Un bonheur! Je ne m’attendais pas à une telle bagarre, au contact! pour un régatier pur comme moi, c’est très stimulant. On continue d’y croire. On a les moyens de contenir Sodebo. Reprendre Macif sera plus compliqué, car il va vite au près avec son mât basculant, mais la situation météo est tellement tordue que tout peut arriver. Physiquement, je me sens bien. Il y a eu des moments difficiles, notamment la troisième nuit où tout l’équipage était en permanence sur le pont pour manoeuvrer. Mais on a bien récupéré depuis et on est prêt pour le final! »

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