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LE VENT NOUVEAU EST ARRIVE

Après une nuit compliquée où IDEC SPORT s’est retrouvé, comme on le craignait, encalminé dans des zones de pétole, le vent nouveau est enfin arrivé sur zone. L’avance sur le chrono à battre a été réduite à néant, mais l’essentiel est là : le grand trimaran rouge est reparti à haute vitesse vers le sud : 30 nœuds ce dimanche après-midi !

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On le sait, en mer tout change très vite. C’est le cas aujourd’hui et dans le bon sens pour les hommes de Francis Joyon lancés à la conquête du Trophée Jules Verne. Après une nuit « d’enfer » comme dit Francis Joyon «à manœuvrer sans cesse pour chercher le vent, à se battre pour avancer à trois nœuds », la nouvelle donne est là ce dimanche après midi. Derrière la bande de nuages qu’ils voyaient ce matin au moment de la vacation, à 11h00, le bon vent nouveau, 15 à 20 nœuds, a été accueilli comme une bénédiction par les hommes d’IDEC SPORT.

DSC_8958Bon anniversaire Bernard !
On exagère ? Non. Pendant la vacation, Bernard Stamlm, qui a fêté aujourd’hui en mer son 52e anniversaire (« ah tiens, je croyais que c’était 42, t’es sûr ? ») expliquait que comme cadeau il n’était pas contre une petite quinzaine de nœuds de vent « et dans le bon sens, c’est ce qui me ferait vraiment bien plaisir ». On lui accordait, forcément. Une heure plus tard nous recevions ce message du bateau : « cadeau bien arrivé, merci. Sommes à 23 nœuds sur la route. Cool. A + Bernard »… Cet après midi, il y avait même une grosse cerise sur le gâteau du plus breton des Suisses : le vent s’était non seulement établi mais il avait aussi bien forci. Et c’est à 30 nœuds de vitesse que IDEC SPORT déboule maintenant au grand large des côtes d’Amérique du Sud ! Ouf, voilà qui fait un bien fou !

Alors certes, l’avance sur le record à battre a entièrement disparu pendant cette quinzaine d’heures de vents trop calmes pour être honnêtes. C’est même un petit peu de retard (une poignée de milles) sur le chrono à battre qu’accuse désormais le grand trimaran rouge. Normal, car à ce même moment, Banque Populaire V avait réalisé un chrono record sur l’Atlantique Sud et déboulait à 32 nœuds et plus. « Nous savions avant de partir de Brest voilà une semaine que l’Atlantique Sud serait compliqué » commente Marcel Van Triest, le routeur d’IDEC SPORT. Le jeu consiste désormais à savoir combien de temps d’avance ou de retard il faudra décompter quand IDEC SPORT passera à l’aplomb du cap de Bonne Espérance, encore distant de 3000 milles.

L’aventure ne fait que commencer
L’aventure ne fait que commencer et les six marins d’IDEC SPORT sont loin d’avoir dit leur dernier mot. Car chacun sait que ce n’est pas ici, dans la descente de l’Atlantique Sud, qu’il y a beaucoup à gagner. Il y a surtout à perdre sur ce tronçon et c’est surtout dans l’Indien et le Pacifique, puis dans la remontée finale des deux Atlantique qu’on peut espérer reprendre du temps au détenteur du record. Pour le moment, il faut surtout se réjouir d’être sorti de ce piège et continuer à faire marcher la machine. C’est très exactement ce que font les marins d’IDEC SPORT cet après-midi, de nouveau lancés à grande vitesse vers le sud. Au pointage de 14h45, le speedo du bord indiquait 29,4 nœuds.

Bon anniversaire, Bernard !

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