Voile

LE JEU DE L’ELASTIQUE

Revenu hier soir à 460 milles du tableau arrière de son adversaire virtuel, le maxi trimaran Banque Populaire V, détenteur depuis janvier 2012 du Trophée Jules Verne, Francis Joyon et ses cinq hommes d’équipage voient depuis leur débours reprendre de l’ampleur.

Loick Peyron en avait en effet terminé à ce moment de sa course du contournement de l’anticyclone des Açores, positionné comme cette année très sud, et pointait ses étraves vers le continent Européen. Idec Sport, lui aussi en quête d’échappatoire aux vastes zones de calmes qui barrent l’Atlantique Nord à la latitude des Canaries, suit depuis 24 heures un cap qui le mènerait tout droit à… New York. La vitesse très élevée du trimaran « sur le fond », en permanence entre 30 et 35 noeuds, ramenée à la progression vers l’objectif de la pointe de Bretagne, n’est en réalité que d’une douzaine de noeuds. L’élastique du retard sur Banque Populaire V va dorénavant de nouveau se tendre, jusqu’à ce que les Joyon, Surtel, Gahinet, Pella, Herrmann et Stamm incurvent à leur tour leur route vers l’est, dès qu’ils sentiront l’alizé prendre de plus en plus de gauche. Un épisode déterminant qui ne devrait pas s’opérer avant demain soir. Au 44ème jour dans cette tentative de record, Idec Sport entamera alors le sprint final en droite ligne vers Ouessant, en accrochant le train des dépressions musclées qui secouent l’Atlantique Nord. Francis Joyon et son commando se préparent d’ores et déjà à un final pour le moins tonitruant, plus que jamais animés par le profond désir de signer le meilleur chrono possible sur ce dernier tronçon de leur tour du monde, entre équateur et Ouessant, avec à la clé et si possible, un duel le plus serré possible avec l’autre postulant au Trophée Jules Verne, le géant Spindrift 2 distant ce matin de 530 milles en route directe, et 250 en distance au but.

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