Le maxi-trimaran IDEC-SPORT a, hier soir vers 21 heures, dépassé son concurrent virtuel, le multicoque géant Banque Populaire V, auteur en 2012 du meilleur chrono à la voile de tous les temps autour de la planète, avec Loïck Peyron à la barre. A la faveur d’un efficace cap plein sud depuis l’ouest Canarien vers l’archipel du Cap Vert, et d’une belle glisse dans un alizé pourtant irrégulier et instable, Joyon et ses 5 hommes d’équipage ont une grande partie de la nuit maintenu des vitesses au dessus de 30 noeuds, portant ce matin leur avance sur le temps référence à plus de 65 milles, après avoir tutoyé les 700 milles parcourus en 24 heures, à l’ahurissante moyenne de 29,1 noeuds. Des écarts certes peu significatifs au regard des immenses distances encore à parcourir, mais naturellement très positifs si l’on considère que la fenêtre météo choisie en concertation avec le routeur Marcel van Triest n’a véritablement permis au maxi-trimaran IDEC-SPORT d’entrer dans la course qu’une dizaine d’heures après son départ d’Ouessant, le temps de traverser un centre dépressionnaire, avec un débours à un moment porté à près de 220 milles. Francis Joyon, Clément Surtel, Gwénolé Gahinet, Boris Herrmann, Alex Pella et Bernard Stamm ont d’emblée et sans tour de chauffe dû cravacher fort pour revenir au niveau du record. Ils abordent ce matin, et après moins de 3 jours et demi de course les îles du Cap Vert qu’ils devraient traverser à la mi-journée, peut-être selon le même itinéraire emprunté le 12 novembre dernier par le leader du Vendée Globe, le Gallois Alex Thomson qui avait glissé son Hugo Boss entre les îles de Santo Antao et Mindelo. Un choix à l’évidence encouragé par un alizé faiblissant qui prendra franchement de l’est en approche des îles, protégeant IDEC SPORT des sommets de Santo Antao dont certains pics culminent à… 1 979 mètres.
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