Francis Joyon et ses cinq hommes d’équipage déborderont aujourd’hui les îles des Antipodes, archipel Néo Zélandais situé à 650 km au sud est de l’île Stewart. Ils passeront aussi loin sous le vent de l’île Bounty, du nom du voilier mutiné, légué par le célèbre capitaine anglais Bligh.
Mais loin de toute idée de carte postale exotique, c’est le nord d’une petite dépression que le grand trimaran rouge cherche ce matin à accrocher ; les bons wagons en direction du cap Horn s’annonce plutôt rares en cette fin d’année, et celui-ci précédera de nouveaux épisodes de navigation compliquée, avec un large anticyclone centré très sud, 65 degrés de latitude sud, et qui barre la route vers la pointe australe de l’Amérique latine. Le tenant du Trophée Jules Verne Banque Populaire V avait lui aussi en cette partie de la course, connu son lot d’atermoiements et de manoeuvres peu gratifiantes en gain sur la route.
IDEC SPORT naviguait ce matin toujours très vite, plus de 32 noeuds, suivant un cap à l’est nord est qui ne le rapproche en réalité de son objectif qu’à moins de 10 noeuds VMG. Le Pacifique, à l’inverse de l’Indien, ne semble guère se montrer coopératif envers les chasseurs de records. La trajectoire vers le cap Horn s’annonce beaucoup moins limpide que celle, exceptionnelle, laissée par Joyon, Surtel, Gahinet, Pella, Herrmann et Stamm entre Afrique du sud et Nouvelle Zélande. Temps fort de cette extraordinaire aventure planétaire, le franchissement en fin de matinée de l’antéméridien, le demi-cercle imaginaire passant par les deux pôles situés à l’opposé du Méridien de Greenwich. En d’autres terme, IDEC SPORT va repasser à l’ouest!
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