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Francis Joyon repousse sa tentative contre le record de la Route de la Découverte

En stand-by à Cadix depuis la fin septembre, Francis Joyon et son équipage composé d’Antoine Blouet, Bertand Delesne, Christophe Houdet et Bernard Stamm, ont décidé d’interrompre leur attente de conditions optimales pour tenter de battre le record de la Route de la Découverte, et de reporter au printemps prochain cette tentative.

Francis en nourrit naturellement une certaine frustration, mais aucun regret cependant, aucune « fenêtre de tir » convenable, et propice à battre le très exigeant temps de référence établit en 2013 par Yann Guichard et le maxi trimaran Spindrift, ne s’étant présentée durant le mois d’octobre. Francis et ses camarades vont ramener, rapidement, le maxi trimaran IDEC SPORT en Bretagne où il subira chez Multiplast à Vannes un chantier d’hiver destiné à le préparer à une nouvelle tentative en mars ou avril 2022.

« C’est la première fois de ma carrière que j’interrompt un « stand-by » sans avoir tenter de me lancer sur un record » avoue Francis Joyon. « C’est un sentiment étrange mais après un long mois d’attente, et aucune perspective intéressante à l‘horizon des 15 prochains jours, nous avons décidé d’interrompre notre aventure, et de la reporter au printemps prochain. »

Les concertations avec l’expert météo ami et associé au projet Christian Dumard vont dans ce sens. Les dépressions se succèdent actuellement sur un axe très sud en Atlantique et imposent un « régime de saute mouton » de système en système défavorable au record.

« Tous nos routages nous proposaient des traversées en 8 ou 9 jours, bien loin du temps de référence à battre! »

Ce chrono de référence établi en 2013 par Yann Guichard et son trimaran géant Spindrift, en 6 jours, 14 heures, 29 minutes et 53 secondes pour couvrir les 4 481 milles qui séparent Cadix de San Salvador via les Canaries, exige des conditions météos bien spécifiques pour espérer l’améliorer. « L’anticyclone des Açores devrait être bien centré sur l’archipel pour générer des vents de Nord Est favorables à la très haute vitesse » explique Francis. « Il faudrait ensuite que ce flux se maintienne tout au long de la traversée depuis les Canaries jusqu’à l’arc Antillais. Mais ce qui nous est offert depuis plusieurs semaines est un scénario qui invariablement impose le franchissement de dépressions, avec leurs corollaires de changements de bords néfastes à la performance. Il faut véritablement traverser d’un seul bord tribord amure pour espérer améliorer ce chrono. On trouve de telles conditions à l’automne, comme ce fut le cas pour Spindrift, mais aussi en fin d’hiver, comme ce fut le cas pour Armel le Cléach en solitaire en 2014. »

Francis et son équipe ramènent donc IDEC SPORT en Bretagne. « Un gros travail nous attend sur la carène. L’hiver sera propice à remette le bateau dans une configuration optimum pour envisager en mars ou avril prochain un nouveau stand-by à Cadix. »

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