Voile

Dans la violence de l’Indien…

C’est un océan Indien de tous les contrastes qui accueille depuis un peu plus de 5 jours Francis Joyon et les quatre hommes d’équipage du maxi trimaran IDEC SPORT. Si le voilier triple vainqueur de la Route du Rhum maintient une allure record à 23 noeuds de vitesse moyenne tout au long des 5 000 milles déjà parcourus sur le fond, c’est au prix d’un inconfort qui est allé grandissant tout au long du week-end, lors du contournement par le sud de deux centres cycloniques très actifs et en lente évolution dans l’Est de Madagascar. Pluie, visibilité réduite, vent violent et forte houle de secteur Nord ont copieusement secoué l’équipage, et malmené le trimaran. IDEC SPORT est pourtant parvenu à maintenir plus de 600 milles d’avance sur le détenteur du record de cette Route du Thé, le trimaran de 70 pieds Maserati, très rapide à cet instant du parcours. D’immenses difficultés attendent encore Francis et ses hommes avant le cap de Bonne Espérance et l’entrée en Atlantique Sud, avec des zones de transition, et donc plusieurs empannages stratégiques à bien négocier dans des conditions météo extrêmement changeantes, entre dépressions d’Ouest et anticyclones. 

Rupture de la drisse de grand-voile…

« Nous ne sommes pas actuellement au maximum de notre potentiel » expliquait ce matin Francis Joyon. « Nous avons encore beaucoup de mer qui nous ralentit, et nous naviguons depuis hier avec deux ris dans la grand-voile suite à la rupture de notre drisse de GV. Il y a encore trop de mer pour intervenir en toute sécurité dans le mât, et nous allons attendre demain matin que les choses se calment.

Le vent va malheureusement mollir ces prochaines heures, et avec notre voilure réduite, notre vitesse va s’en ressentir. » Joyon et ses hommes n’en éprouvent aucune inquiétude particulière. Ils ont su depuis leur départ de Hong Kong voici déjà 9 jours, se doter d’une confortable avance sur le record, équivalente à une journée de mer, à la vitesse où progressait en ce même lieu en 2018 leur adversaire Maserati.

 


Dans 5 à 6 jours à Bonne Espérance

L’océan Indien continue de présenter sa face la plus tumultueuse, entre centres dépressionnaires actifs et larges anticyclones en évolution dans le Grand Sud. Joyon doit s’y frayer un chemin, en empannant à bon escient à l’approche des zones de transition. Le maxi trimaran doit encore prolonger sa route au Sud quelques heures aujourd’hui, dans l’attente de vents de Nord Ouest propice à un empannage, sur une mer appelée à enfin se calmer. Joyon et ses hommes devront reproduire l’exercice à plusieurs reprises avant d’envisager l’approche ô combien délicate de la pointe australe de l’Afrique et le cap de Bonne Espérance. Leur avance équivalente à une pleine journée de mer à belle allure devrait ainsi se maintenir.

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