Voile

Soucis, galères et conditions homériques pour le sprint final

Litanie des avariesUne nouvelle avarie aura donc à nouveau perturbé la progression du trimaran géant IDEC cette nuit. C’est l’étai de trinquette qui a cette fois fait les frais des chocs répétés contre la houle. « La voile est partie dans tous les azimuts » raconte Francis, « Et les petites avaries se sont enchaînées, avec une poulie brisée qui m’a fait un trou dans le pont… Il m’a fallu ressortir la boîte à outils et la résine, réparer le pont, récupérer ma voile… » 27, 28 noeuds de vent au près et dans une mer dure ont ainsi toute la nuit méchamment chahuté IDEC. Avec le premier jour, la rotation du vent à l’Est s’est faite plus précise. Plus que jamais en mode « record », Francis renvoyait alors et dès les premiers signes de « mollissement » un ris puis sa trinquette en lieu et place du petit tourmentin. « Je ne peux pas encore trop « jouer » avec la trinquette avoue Francis, car le tambour d’enrouleur est brisé… » La litanie des avaries atteindrait probablement n’importe quel marin. Pas Francis. A chaque problème, sa solution, quel qu’en soit le prix en temps et en effort physique. « Je ne me suis guère reposé tant le bateau tapait ».Bandage autour du mâtObnubilé par la fragilité de son mât, Francis reste concentré à sa trajectoire et la bonne synchronisation avec l’enchaînement des systèmes météos à venir. Ce 53ème jour de course devrait lui apporter un peu de répit avec une mer mieux ordonnée et un angle de vent plus favorable. Se profile à moins de 36 heures de ses étraves le coeur de l’anticyclone des Açores, qu’IDEC laissera sur tribord, afin d’entrer sans trop de transition dans un flux de Sud Sud Ouest synonyme d’empannage. Francis aura préalablement profité des calmes de la proximité du centre des hautes pressions pour effectuer une nouvelle escalade du mât ; « Je vais en profiter pour effectuer une dernière évaluation des mouvements de l’axe qui tient le hauban » explique-t-il. « Je pense écraser le filetage au marteau afin de le « gripper » définitivement. Je sécuriserai ensuite l’ensemble par un « bandage » autour du mât. J’ai déjà passé une drisse en doublement du hauban tribord ».Des conditions homériques pour le sprint final…Ayant ainsi fait tout ce qui est en son pouvoir, Francis abordera sa dernière ligne droite, son dernier sprint que les conditions de vent fort, 40-45 noeuds, annoncent homériques, à la mesure d’un tour du monde en tout point unique, et que Francis tient plus que tout à clore en beauté.

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