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4 heures de Spa : IDEC SPORT n’a rien lâché !

Détruite en essais, l’Oreca #28 IDEC SPORT  a été reconstruite avant la course. Le travail de toute l’écurie permet de décrocher la 6ème place à l’arrivée. Il aura manqué quinze minutes de course à la Ligier #27, qui abandonne sur problème de boite. 

Comme l’a dit Jenson Button, certains résultats sont aussi satisfaisants qu’une victoire lorsque l’on donne tout. La sixième place de l’Oreca #28 IDEC SPORT n’a pas un goût de victoire mais reste une performance exceptionnelle.

Les premiers essais s’étaient bien déroulés pour IDEC SPORT. L’écurie avait trouvé un bon set up, qui permettait de prévenir une trop forte dégradation des pneus tout en restant compétitifs. Ce qu’avaient du mal à faire les autres voitures. Suite à une sortie à haute vitesse en haut du raidillon lors des essais libres 2, la voiture est détruite.

Alors que certains donnaient peu cher de la participation de la #28 aux quatre heures de Spa-Francorchamps, l’écurie française a de nouveau montré tout son caractère et tout son potentiel en se lançant à corps perdu dans la recherche de solution.

« Dès qu’on a su que Paul-Loup (Chatin) allait bien et qu’il était ok pour repartir, on a cherché une solution. Elle s’est présentée en fin d’après-midi. On a fait 800km, pour aller chercher un châssis neuf en Allemagne. On est arrivés là-bas à minuit et demi et on a dû monter plusieurs pièce directement sur place. En plus manquait certains équipements pour la transporter mais on s’est débrouillés pour la charger, » explique Frederic Ducastel, team principal. « Les gars ont dormi à peine 3h et dès qu’on est arrivés, ils se sont jetés dessus. On a changé le moteur également car sinon elle aurait été considérée comme une voiture mulet. On n’a pas pu mettre le moteur accidenté donc on en a récupéré un autre auprès de Gibson. On a vraiment apprécié le comportement de tout le monde. Les organisateurs nous ont aidé, Oreca aussi et Inter Europol Competition nous a prêté la remorque pour aller chercher la voiture. Ça fait du bien de voir cette solidarité. »

Bien évidemment, l’Oreca n’a pas disputé les qualifications mais grâce à une motivation extrême, la voiture est remontée entièrement juste à temps pour la course. Elle s’élance du fond du peloton LMP2. Les derniers détails ont été bouclés juste avant l’ouverture de la pitlane pour la mise grille. À ce moment là les équipes disposent de cinq minutes et d’un éventuel passage aux stands avant de s’immobiliser sur la grille.

« On a appliqué les réglages de base sur la nouvelle voiture mais on n’a pas pu réajuster tout l’ensemble. Quand Paul-Loup est parti, on a rencontré un problème de capteur d’accélérateur. La voiture s’est mise en mode secours et il a bouclé son tour au ralenti. Il a quand même réussi à aller en grille. On a recalibré ça sur la grille. Résultat, on a rien essayé avant le départ. Elle s’est élancée sans qu’on ait testé les freins ou la direction. »

Malgré ces événements, la course se déroule bien, la voiture roule parfaitement et les pilotes sont à l’attaque. Un temps deuxièmes, et leaders de la course à la faveur des changements de pilotes, Paul Lafargue, Memo Rojas et Paul-Loup Chatin perdent le bénéfice de leur performance en piste à cause d’un full course yellow (toutes les voitures à 80km/h). « Un full course yellow a eu lieu juste après notre changement de pilote donc on a perdu beaucoup de temps. Le podium était jouable. Les autres ont eu de la chance. C’est comme ça, » regrette Frédéric Ducastel. « Cette sixième place est belle car certains nous avaient déjà enterrés mais elle a aussi un goût amer. Quand il y a des faits de course c’est rarement en notre faveur. On est spectateurs des problèmes. En tout cas, c’est une belle preuve de compétence de tout le monde, une voiture qui va en piste sans rien tester et qui va jouer la gagne c’est rare. »

La Ligier #27 de Stéphane Adler, William Cavailhes et Erik Maris n’a elle pas vu l’arrivée à cause d’un problème de boite après 3h45 de course.

« Tout reste jouable. Le but sera de gagner ou au moins de conserver notre deuxième place au championnat. On ne va rien lâcher, on y va pour gagner. Toute l’équipe a montré une sur-motivation absolue. J’espère quand même que ce sera plus calme la prochaine fois. »

Il ne reste qu’une seule course à disputer au calendrier 2019 de l’ELMS et 13 points séparent G-Drive et IDEC SPORT. Tout va donc se jouer à Portimao le 27 Octobre.

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