Vendredi 5 décembre – Un week-end dans le Pot-au-noir
Comme le dit Alexia Barrier : « Le Pot-au-noir, c’est comme un animal vivant : imprévisible, mouvant, parfois généreux, parfois impitoyable. L’objectif, c’est d’arriver au bon endroit au bon moment, avec le bon angle. On sait que cette phase peut faire ou défaire une tentative. Alors oui, on le regarde comme le juge de paix qu’il est. »

Le Pot au noir… prochain morceau de bravoure
Zone de Convergence Intertropicale, cette partie du globe juste au-dessus de l’équateur, où les alizés de nord-est et ceux du sud-est entrent en friction, créé une zone de grande instabilité orageuse, quand des brusques rafales à plus de 30 nœuds, alternent avec d’interminables moments de calme plat.
Alexia et ses drôles de dames ont en vue un point de passage le plus étroit possible, dont on espère qu’il aura la bonne idée de se stabiliser, et de ne pas enfler à leur approche. Verdict, dès demain samedi.

5 premiers jours contrastés…
Les 5 premiers jours de navigation racontent très exactement l’état d’esprit de l’équipage de The Famous Project CIC, avec la prudence du départ engagé sur mer formée et dans les grains orageux, et la traversée piégeuse d’une dorsale anticyclonique au large du Portugal.
Les huit navigatrices glissent depuis au portant, dans un alizé fidèle à son identité capricieuse et changeante. Le Maxi trimaran s’ébroue, allonge sa foulée au sud des îles du Cap Vert.
« Ces dernières 48 heures, j’ai enfin pu respirer. La mer s’est calmée un instant, juste assez pour qu’on reprenne notre souffle, que le bateau se cale, que tout retrouve une sorte de rythme naturel. Bien sûr, il reste ces grains, toujours eux, qui viennent nous chatouiller, parfois même nous contrarier, mais ça fait partie du jeu. On compose, on ajuste, on s’adapte.
Depuis Madère, nous sommes vraiment entrées dans le grand rythme des alizés. On fait de la vitesse, on cherche les bons angles, on vit nos grains et nos manœuvres…Le bateau file, les transitions sont propres, et on sent que l’équipage a trouvé sa vitesse de croisière. C’est un bord long, engagé, le vent très changeant en force et en direction : il faut être dessus… On enchaîne les heures en restant concentrées sur la trajectoire et les petits réglages qui font la différence sur un maxi-trimaran comme IDEC SPORT. Nous sommes dans un alizé bien établi, avec un vent qui oscille entre 18 et 30 nœuds selon les grains. La mer est relativement maniable mais reste assez creusée pour nous garder bien réveillées. Les grains viennent encore nous contrarier de temps en temps, mais ça fait partie du jeu : observer, anticiper, réagir. L’ambiance est studieuse et sereine : on sait que chaque mile compte. Globalement, ce sont des conditions idéales pour faire de la vitesse. »

Mission scientifique accomplie pour Alexia Barrier et The Famous Project CIC
Mercredi, entre Canaries et cap Vert, nous avons pu déployer une bouée météo dérivante. Un geste simple en apparence, mais un geste scientifique, utile, rare et historique. C’est la première fois qu’une bouée de ce type est déployée depuis un trimaran lancé autour du monde. Ces petites bouées, discrètes mais essentielles, mesurent la pression atmosphérique, la température de la mer et les courants de surface. Elles envoient leurs données toutes les heures, gratuitement, à la communauté scientifique internationale. Elles sont les yeux et les oreilles de l’océan.

Les 8 femmes de The Famous Project CIC hissent jour après jour, sans autre pression que la volonté de bien faire, leur niveau de jeu, attentives au bateau et à elles-mêmes.
Article by The Famous Project CIC
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