Diffusion Groupe IDECVoile

THE FAMOUS PROJECT CIC – CARNET DE BORD – JOUR 2

Lundi 1er décembre : Changement de décor

Les conditions de navigation ont, cette nuit, radicalement changé à bord d’IDEC SPORT. L’équipage 100% féminin menée par Alexia Barrier et Dee Caffari s’est en effet, au terme d’une jolie empoignade, fait rattraper par une bulle anticyclonique venue du sud Açorien avec la mauvaise idée de s’alanguir sur la route du Maxi Trimaran au large de Porto.

A grands coups d’empannages hier et cette nuit, Alexia, Dee, Bessie, Bex Debs, Molly, Xiquita et Stacey ont longtemps repoussé l’inéluctable, ce ralentissement brutal et intempestif dans leur rush vers le sud. Les filles passent ainsi sans transition d’un mode cavalcade à un mode gagne petit, au petit trop, cap à l’ouest sud-ouest, d’où devrait en fin de matinée, revenir le vent d’ouest, puis nord-ouest. Elles reprendront alors une route plus directe et au portant. La mer s’est naturellement aplanie, et c’est sous un ciel parfaitement dégagé, dans des températures à la hausse que l’équipage de The Famous Project CIC va manger son pain noir dans l’attente du prochain front à franchir aujourd’hui. Aux empannages d’hier alterneront les virements de bord, bousculant certainement la routine des quarts, dans l’attente d’une navigation plus apaisée et plus directe dès demain en direction des Canaries.

Les mots d’Alexia Barrier

« Les dernières 24 heures… quelle histoire ! Après une journée entière passée à chercher la vitesse, et parfois même au-delà de nos polaires, de nos vitesses cibles, ben ça n’a pas suffi. La mer a ses propres règles, et cette fois, elle nous a offert une nuit trop calme. Mais beaucoup trop calme.

Le petit trou de souris – vous vous souvenez, celui qu’on espérait passer – ben c’est raté. Le vent nous a rattrapés, ou plutôt… nous a abandonnés. Là, on s’est retrouvés dans le tout petit temps, on y est encore, presque de la pétole, et on ne va pas se mentir, ce n’est pas vraiment l’idéal quand on court après un record autour du monde.

Mais vous savez quoi ? La route est longue, très longue, et on savait très bien en partant de Brest que ce scénario faisait partie du jeu. Alors on a choisi de partir, donc on choisit de continuer. Même si, pour l’instant, nos vitesses ne reflètent pas du tout toute l’énergie qu’on met à bord – et de l’énergie, je peux vous dire qu’il y en a.

Les cerveaux tournent à 200 %, les réglages s’enchaînent, on manœuvre, on a changé pas mal les voiles d’avant, on traque la moindre risée… Et au milieu de tout ça, on prend aussi le temps de se parler, de souffler, d’échanger, de se reposer.

Nous, on sait qu’on aura bien besoin de cette énergie, puisque là, la mer s’est calmée, presque gentille, en attendant le front qui arrive. Et celui-là, il ne va pas faire semblant. De la pluie, des risées… ça va monter jusqu’à 40 nœuds dans les risées. Une bonne claque pour nettoyer tout ça. Et une fois qu’on aura traversé ce petit monde agité, on devrait retrouver le portant.

Alors voilà, une journée et une nuit un peu lentes, un peu frustrantes, mais totalement dans l’esprit d’un tour du monde où rien n’est jamais donné, et où tout est encore possible. »

Trophée Jules Verne, Alexia barrier et le maxi trimaran autour du monde sans assistance et sans escale

article by The Famous Project

Suivez l’aventure sur les réseaux sociaux IDEC SPORT et via la cartographie très complète =>> https://trimaran-idec.geovoile.com/julesverne/2025/viewer/

Afficher plus
Bouton retour en haut de la page
IDEC SPORT

GRATUIT
VOIR