Avec une structure allant de 40 à environ 60 personnes selon les courses, les équipes de LMP2 sont des « entreprises particulières », aux expertises et fonctionnements spécifiques… sur fond de performance, et délais courts à respecter. Le tout pour remporter le meilleur résultat chaque dimanche.
Plongeons dans les backstage avec Nicolas Minassian, Team Principal chez IDEC SPORT depuis huit ans.

Comment fonctionne une écurie LMP2 ?
« 40 personnes officient pour l’exploitation de deux voitures, durant six courses du Championnat ELMS : tyremen, systémistes, ingénieurs data, mécaniciens, chef d’atelier, crew d’équipe, coordinatrice, Team Manager, chef ingénieur. C’est ce dernier qui est le plus au contact des pilotes et qui est responsable de la voiture. Le directeur technique a, quant à lui une vision plus globale. Il fait aussi le lien entre le chef d’équipe, le chef d’atelier, la logistique, les chauffeurs des camions. La confiance entre chaque membre doit être totale, et la communication parfaite. »
« Côté transport, pas moins de 3 semi-remorques et un fourgon sont nécessaires pour acheminer le matériel (environ neuf tonnes sur chaque meeting). Les camions, qui parcourent plus de 12 700 km dans la saison, sont remplis de pièces indispensables à la bonne marche des voitures, de pièces de rechange, mais également de tout ce qui sert au fonctionnement d’une écurie de course comme les installations des ingénieurs, qui doivent être connectées sur un réseau spécifique afin de se lier aux voitures ou bien encore de quoi monter le stand ou tout le nécessaire pour les pneumatiques. Évidemment, il ne faut rien oublier sur la check liste qui va des mécaniciens aux pilotes en passant par les ingénieurs, la logistique, l’osthéopathe ou la communication. Mais notre équipe est bien rodée et efficace. »
D’une course à l’autre, quand l’équipe rentre, c’est au sein d’un atelier de 3 500m² que le personnel se retrouve. L’équipe en profite pour retrouver celles et ceux qui ne se déplacent pas mais qui jouent un rôle tout aussi essentiel dans le fonctionnement quotidien : la RH, la compta, le commerce….
Peux-tu nous présenter ton rôle de Team Principal ?!
« À l’atelier, je suis un chef d’entreprise, avec un regard sur les achats, le recrutement, l’administratif. En amont et sur les courses, j’ai un volet sportif, avec les opérations, les partenariats, la course, le recrutement et la gestion des pilotes. »
Au-delà des résultats sportifs qui constituent déjà en eux-mêmes un challenge, y en a-t-il d’autre (s) ?
« Oui, dont un qui est primordial : la communication, car il y a beaucoup de choses qui se passent dans un box. Pour cela il y a les briefings. Nous en avons avant et après les séances, avec les pilotes et les ingénieurs. Il y a aussi les réunions non planifiées utiles pour débattre d’un sujet spécial ou d’un problème quelconque. Sans oublier les échanges avec l’ensemble des postes transverses qui sont tout aussi primordiaux. »

Une course se gagne en piste mais aussi dans les coulisses. IDEC SPORT est reconnue pour ses valeurs humaines. Comment fais-tu pour que « la mayonnaise » prenne ?
« Nous savons pourquoi nous recrutons telle personne et chaque personne qui postule sait pourquoi elle souhaite venir chez IDEC SPORT. Nous avons coutume de dire qu’à partir du moment où l’on prend du plaisir, où l’on est fier du travail accompli, il n’y a aucune raison que l’ambiance soit mauvaise. »
