Jeudi 4 décembre – Cap-Vert, confiance et lâcher prise
Quoi de mieux que de découvrir la 4ème nuit de l’équipage de The Famous Project CIC au travers d’Alexia Barrier.
« La nuit dernière, on a passé de longues heures à plus de 30 nœuds. Le bateau frappait les vagues avec une telle force que, dans la bannette, tout le corps décolle par moments. Ça réveille ! Et ça peut faire un peu peur, surtout quand on n’a pas les données sous les yeux pour comprendre exactement ce qu’il se passe dehors.
C’est là que le lâcher prise devient un vrai sport. Faire confiance au bateau. Faire confiance à celles qui sont sur le pont. Se dire que tout est maîtrisé, même quand on ne voit rien. Avec Dee, on fonctionne à merveille. On est complémentaires. Quand l’une est sur le pont et qu’elle sent qu’elle a besoin d’un regard en plus, d’une main en plus, d’un soutien… on n’hésite jamais à réveiller l’autre. Savoir que l’on peut compter l’une sur l’autre, à n’importe quelle heure de la nuit.
Puis la mer s’est aplatie, doucement. Et au lever du jour, les silhouettes immenses des îles du Cap-Vert se sont dessinées. Je ne m’en lasse jamais : ces montagnes surgies de nulle part, comme des géants qui sortent de l’océan pour saluer les navigateurs de passage.
Cap-Vert. Équateur. Alizés. Zone de convergence intertropicale. Ces mots-là… Rien que de les prononcer, je réalise que ça y est : on y est pour de vrai. Quatre ans que j’en rêvais.
À l’approche du Cap-Vert, le vent a molli, la mer est devenue presque douce. Alors, on en a profité pour réparer. Quand on est seule, c’est simple : on ouvre la boîte à outils et on s’y met. Mais en équipage, dans une tentative de record, c’est différent : il faut écouter, déléguer, se coordonner, valider chaque étape. Et on a la chance d’avoir aussi nos experts à terre, toujours prêts à répondre, analyser une photo, guider un doute. Cette chaîne-là, elle est précieuse. Elle nous rend plus fortes.
Le Cap-Vert est derrière nous. Devant, il y a l’équateur… et le Pot-au-Noir, ses grains, ses orages, ses pièges. On a encore quelques heures de répit. Alors on en profite : au portant, le bateau glisse, même sans soleil.
Et c’est magnifique. »
Article by The Famous Project CIC
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