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Report du départ de la Route du Rhum à mardi, voire mercredi.

Le départ de la Route du Rhum – Destination Guadeloupe est reporté à mardi, voire mercredi. Décision à venir quant à la nouvelle heure! L’analyse de la situation est laconique : 5 a 6 mètres de creux en sortie de Manche dimanche soir et arrivée d’une dépression très creuse lundi! 35 a 40 noeuds, 55 noeuds dans le front! Houle d’Ouest croisée avec flux de Sud = danger! Pas d’échappatoire! Persistence lundi de forts vents d’Ouest-Sud Ouest! Amélioration à partir de mercredi. Tel est l’état des lieux qui a poussé la Direction de la Route du Rhum à reporter le départ prévu demain dimanche.

138 navigateurs solitaires se voyaient mal monter en ligne demain dimanche 6 novembre. Si le front qui les préoccupe est de nature météorologique, il n’en est pas moins, à leur échelle, générateur d’angoisses, voire d’une peur évoquant celle du soldat de première ligne. Les meilleurs analystes météo parlent en effet de conditions dantesques, à l’évocation des trains de dépression venues de l’Ouest, qui vont cueillir bille en tête, et de face, les voiliers de la Route du Rhum. Et face à des vents de 30 à 40 noeuds et plus, sur une mer de plus en plus creusée, atteignant les 7 mètres à la pointe de Bretagne, tous ne sont pas armés de la même manière. Nombre de bateaux moins typés « mers du Sud », envisageaient ainsi de faire très rapidement une halte dans un port breton, pour laisser passer le gros du vent. Un acte marin tout à fait respectable. On attend des monocoques de la Classe Imoca, les bateaux construits pour le Vendée Globe et ses terribles mers du Sud, ainsi que des Maxi trimarans de la catégorie Ultime, une capacité à faire front, à s’adapter, à faire le dos rond tout en choisissant les trajectoires les plus « secure » pour « survivre » au 4, 5 premiers jours de course de tous les dangers. Car la configuration des vastes systèmes déprimés en route vers l’Ouest de l’Europe ne laisse guère d’échappatoire. Une option sud, au coeur du golfe de Gascogne permettrait de retarder le passage du front, et de le traverser en sa partie la plus docile, bien que toujours terriblement ventée. Les partisans de cette possibilité ralentiront et rallongeront leur route. Objectif, ne pas casser et se trouver en capacité de relancer la machine derrière le plus fort du vent avec un bateau indemne. Sinon, la route passe par une trajectoire Nord, plein Ouest, direction le Sud de l’Irlande, face aux éléments déchainés. L’ordre du jour sera la préservation du matériel, sans aucune assurance à ce sujet, tant la mer creusée combinée aux puissants souffles d’Ouest va solliciter et malmener les voiliers. IDEC SPORT et ses innombrables expériences sur les mers les plus dures de la planète, connait ses conditions, et son skipper Francis Joyon a toujours su les maitriser. Nul n’est cependant à l’abri de la casse mécanique, mais à n’en point douter, le tenant du titre est mentalement préparé aux situations extrêmes qui l’attendent.

La décision de reporter la course après le passage du front mardi soir impose aux solitaires 3 jours supplémentaires d’attente, perspective qui, si elle en réjouit quels uns, demeurent pénible à vivre pour beaucoup. Francis va les mettre à profit pour se reposer, probablement loin de la foule.

L’avis de l’expert, Bertrand Delesne, boat captain du maxi trimaran IDEC SPORT
« IDEC SPORT marche très bien dans le tout petit temps. Il glisse formidablement bien au portant. A partir de 25 noeuds, ça « avoine » sévère. Il peut ainsi tutoyer les 40 noeuds. Il ne vole pas, il « volète » comme dirait Francis. Mais il passe très bien dans la mer et a un comportement très sain dans le vent fort. Francis a la fibre optique intégrée, il sent son bateau sans avoir besoin de capteurs. IDEC SPORT est un bateau simple, comparé à la concurrence, ce qui veut aussi dire qu’il y a moins de choses à casser à bord. Francis restera sur pilote 90% du temps. On bien amélioré ce secteur, avec un nouveau module qui a boosté notre gain. Francis est aussi très fort dans l’enchainement des manoeuvres. Il est redoutable dans les phases de tradition où il faut multiplier les manoeurvres lourdes. Francis navigue très prudemment. Il ne tentera pas de bords risqués. La sécurité avant tout, mais quand il y a une opportunité, il sait la saisir avec une rare opiniâtreté. »

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