Un passage au stand réussi peut faire gagner de précieuses secondes aux pilotes. Et rien ne se ferait sans les mécaniciens chargés de changer les roues. La voie des stands du circuit de la Sarthe était le théâtre du traditionnel pit stop challenge pour la 4ème année consécutive.

Pas d’essais ou de qualifications ce mardi 10 juin pour les pilotes engagés sur les 24 Heures du Mans 2025, mais un défi qui valorise le rôle stratégique des « chausseurs » de pneus. « Nous aussi nous avons le droit à notre podium aux 24 Heures du Mans. C’est une super idée et nous sommes très fiers d’y participer. Nous sommes double champion d’Europe en ELMS. », indique Vivien, un des mécanos du Team IDEC SPORT.

Vivien Moricet, Mathias Aubry, Baptiste Blot, Sebastien Rogard, sur la #28 et Aymeric Pivin, Loris Chagny, Dylan Loof et Jérémy Valbon, mécanos de la #18 prennent ce moment très au sérieux. « Nous nous entrainons régulièrement : quasi tous les jours sur les circuits et 2 à 3 fois par semaine à l’atelier car l’arrêt au stand est un moment stratégique, précieux dans une course. C’est à la fois stressant et à la fois gratifiant de permettre au pilote de grapiller des centièmes, car oui la course se gagne aussi dans les stands », poursuit celui qui est également chef d’atelier.

« Nous devons quasiment être capables d’effectuer « cette danse » en ayant les yeux fermés. Aux 24 Heures du Mans nous sommes quatre, contre 3 en ELMS. Une roue pèse environ 20-25 kg et le pistolet pneumatique 6 kg. Nous la portons à une main tout en courant, c’est très physique, explosif. Nous devons être rapides. C’est parfois éprouvant surtout lorsqu’il fait chaud ou que la pluie s’invite. Aujourd’hui pour le meilleur team LMP2 il faut compter un peu tout petit peu plus de 10sec pour changer les 4 pneumatiques. »

À l’image des pilotes, ils sont à la recherche constante de la performance. Sérénité, rapidité et méthodologie guident chacun de leurs gestes, dans une quête perpétuelle d’efficacité face au chronomètre.
Ce moment est aussi l’occasion de faire un rapide focus, avec Nicolas Drouelle, chef ingénieur, sur la gestion des pneus, durant la semaine des 24 Heures du Mans :
- Combien de pneus au total sont alloués / voiture sur la semaine ?
- 3 allocations : Essais et qualifs = 6 trains
- Hyperpole 1 et Hyperpole 2 = 3 trains sup en cas de participation
- Course = 14 trains de 4 pneus
- Ce sont uniquement des slicks, identiques pour toutes les LMP2
- Si besoin de pneu pluie, c’est libre
- Combien de personnes : 1 tyreman / voiture (pression, montage et démontage), en l’occurrence Olivier Masson et Paolo Giraldii, + 2 personnes qui aident le tout en lien étroit avec l’ingénieur de la voiture
- Pression : 1bar85 minimum
- Combien de relais peut-on faire avec un train de pneus ? Chez IDEC, de 3 à 4
- Combien de tours dans un relais ? 11 tours environ
- Peut-on faire chauffer les pneus ? Non, depuis 2 ans, essentiellement pour des raisons écologiques.
- Manufacturier unique : Goodyear
Le Team IDEC SPORT Racing vous donne maintenant rendez-vous le mercredi 11 juin pour les essais libres qui débuteront à 14h00 avant de participer à l’hyperpole dans son nouveau format.