Voile

LE TROPHEE JULES VERNE EN 13 CHIFFRES SYMBOLIQUES

A l’occasion du stand-by de l’équipage de Francis Joyon, en attendant le grand départ autour du monde du maxi-trimaran IDEC SPORT, nous nous sommes plongés dans les archives du Trophée Jules Verne. Histoire d’y dénicher quelques chiffres symboliques et témoins, entre autres, de la difficulté de cette entreprise planétaire.

66
C’est le tout petit nombre de marins à avoir battu au moins une fois dans leur vie le chrono du Trophée Jules Verne, depuis 1993. Parmi eux, un certain Bernard Stamm. Dix ans pile après l’avoir décroché sur Orange II (2005), il va tenter de faire de même à bord d’IDEC SPORT, aux côtés de Francis Joyon. On n’est pas contre le voir entrer dans le cercle très restreint des onze marins qui ont réussi deux fois l’exploit. Car de Kersauson à Lemonchois en passant par Eliès, Coville et consorts, il n’y a que du beau linge dans cette haute sphère-là.

32
Heures. D’écart. Rien du tout à l’échelle d’un tour du monde. C’est la poussière de temps qui séparait le chrono en solitaire de Francis Joyon en 2003 de celui du Trophée Jules Verne victorieux signé Olivier de Kersauzon et ses six hommes d’équipage en 1997 !  Et c’était sur le même bateau, Sport Elec, devenu IDEC premier du nom… De là à dire que Francis vaut un équipage à lui seul, il y a tout de même un pas que nous n’oserons pas franchir ici.

45
Jours. Le temps imparti pour s’adjuger le Trophée Jules Verne. Pour être précis, le chrono exact à battre est de 45 jours, 13 heures, 42 minutes et 53 secondes.

6
Francis Joyon compris, il ne seront que 6 hommes à bord d’IDEC SPORT, assistés d’un routeur à terre (Marcel Van Triest). Six, c’est quasi deux fois moins que l’équipage de Franck Cammas qui avait battu le record sur ce même bateau en 2010, à onze au total : dix marins navigants et un routeur, Sylvain Mondon.

20First aerial images of IDEC SPORT maxi trimaran, skipper Francis Joyon and his crew, training off Belle-Ile, Brittany, on october 19, 2015 - Photo Jean Marie Liot / DPPI / IDEC
Noeuds de moyenne. C’est en gros la vitesse cible à tenir pour IDEC SPORT, puisque le record actuel s’élève à 19,75 nœuds.

50000
Traduit en kilomètres terriens, c’est environ la distance à parcourir par IDEC SPORT autour du monde en moins de 45 jours. En milles marins la distance est de 26 000, sachant qu’un mille équivaut à 1,852 km… mais qu’il faut toujours couvrir bien plus que la distance théorique. Par exemple pour contourner l’anticyclone de Sainte Hélène ou encore pour choisir l’angle au vent le plus efficace dans la remontée finale de l’Atlantique.

8
A ce jour (et mis à part le record de Steve Fossett homologué parle WSSRC mais hors cadre du Trophée Jules Verne) 8 équipages seulement ont réussi à battre le fameux record autour du monde. On note que la famille Peyron y est pour moitié puisqu’avec ses équipages, Bruno l’a battu trois fois et Loïck, tenant du titre, une fois. Les quatre autres équipages étaient menées par Olivier de Kersauzon (deux fois), Peter Blake et Franck Cammas.

1
Une minute. C’est l’écart minimum exigé pour que le record soit validé par le WSSRC, l’organisme international qui gère les records à la voile. Voilà pourquoi Francis Joyon dit « si on le bat de 59 secondes on ne l’a pas battu, si on le bat d’une minute c’est gagné. » Pour l’anecdote, le chiffre « 1 » c’est aussi le nombre de fois où le chrono a été battu par un équipage mené par un marin non Français, à savoir celui du regretté Néo-Zélandais Peter Blake. C’était en 1994.

10,25
C’est le nombre moyen de marins à bord des bateaux sur les huit réussites dans le Trophée Jules Verne, depuis 1993. Ceci dit, depuis les années 2000 on est beaucoup plus souvent 11, voire 13 ou 14. IDEC SPORT avec ses seulement 6 marins se rapproche plus des standards des années 90, quand les trois premiers succès étaient signés respectivement par 5, 8 et 7 hommes.

3
Skippers et équipiers confondus, seuls trois marins au monde ont réussi l’exploit incroyable de battre… trois fois le Trophée Jules Verne. Il s’agit de Bruno Peyron (1993, 2002 et 2005), Ronan Le Goff (2002, 2005, 2010) et Florent Chastel (2002, 2005, 2012).

33
En mètres, c’est la hauteur du « petit » mât d’IDEC SPORT… qui ne l’est pas tant que ça, donc ! Surtout si d’aventure il s’avère nécessaire d’envoyer un homme tout là-haut, comme c’était arrivé plusieurs fois à Francis lors de son triomphe en solitaire. Imaginez vous agrippé au sommet d’un tube haut comme un immeuble de 10 étages balloté par les mouvements de la mer…

16
Entre les abandons sur avaries et les chronos non améliorés, c’est le nombre de tentatives infructueuses officiellement recensées sur le parcours du Trophée Jules Verne. Autrement dit, cette entreprise connaît statistiquement deux fois plus d’échecs que de réussites (voir chiffre « 8 »). Cela donne une petite idée de la difficulté !

34
C’est le nombre de jours gagnés entre la première réussite en 1993 et le chrono actuel. La traduction en moyenne de vitesse traduit bien les extraordinaire progrès des bateaux : en deux décennies, on est passé de 12,62 noeuds de moyenne à 19,75 nœuds. Pour les amateurs de chiffres, cela fait une progression de + 56,5%. Tout de même…

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