Voile

IDEC SPORT rapide dans l’alizé

Le maxi-trimaran IDEC SPORT a entamé la nuit dernière sa rapide descente le long des côtes du Brésil. Favorisés par un  alizé de sud-est certes quelque peu instable, mais qui a le bon goût d’adonner, de tourner par le travers du bateau au fur et à mesure des rapides gains vers le sud, Joyon et ses hommes mangent leur pain blanc. L’anticyclone de Sainte-Hélène étend ses dorsales déventées sous le Brésil, et les marins d’IDEC SPORTsavent qu’une phase délicate les attend, au terme de 36 à 48 heures de belle vitesse cap au sud. Sur une trajectoire plus orientale que celle suivie en 2012 par le tenant du titre Banque Populaire V, IDEC SPORT va être en mesure de reprendre un peu de précieux milles.  

« Le vent adonne tranquillement, et le bateau accélère franchement ». Bernard Stamm, barreur émérite, masque mal son plaisir de retrouver, des vitesses à nouveau élevées. Travers au vent d’est sud-est, IDEC SPORT se cabre sur les vagues et allonge de nouveau la foulée. Il réduit imperceptiblement son déficit sur le chrono référence en plongeant plein sud vers le prochain morceau de bravoure de ce Trophée Jules Verne, la traversée d’ici 48 heures d’une dorsale anticyclonique. « Il faudra batailler ferme, à grands coups d’empannages, pour nous extraire de cette zone de vents faibles » annonce Joyon. « C’est une situation qui ne nous émeut pas outre mesure, car nous l’envisagions avant notre départ de Brest voici une semaine… »

Les derniers produits frais du bord, œufs, bacon et fruits, seront consommés dans la journée, faisant un instant oublier les revendications légitimes de l’équipage sevrés de soleil depuis le Cap Vert. « Nous avons à cet égard écrit à l’organisateur de cette régate pour nous plaindre » stipule, amusé, Stamm. Reste la grande inconnue de cette fin d’année ; qu’a ce diable de Bernard, préposé à l’avitaillement, bien pu prévoir pour Noël et le Jour de l’an ?

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