Voile

IDEC SPORT en avance sur le record

Agréable réveil ce matin au large de la Mauritanie pour l’équipage du maxi-trimaran IDEC SPORT qui a découvert avec un brin d’étonnement la proximité certes virtuelle mais bien immédiate, de leur adversaire sur cette tentative autour du monde, le tenant du Trophée Jules Verne Banque Populaire V. Les deux maxi- trimarans se sont en effet retrouvés à quatre années d’intervalle au même point de passage. Les 5 marins de Francis Joyon naviguaient alors 4 à 5 nœuds plus vite sur la route directe que Peyron et ses 11 hommes d’équipage. IDEC SPORT engrange ainsi régulièrement depuis ce matin de précieuses poignées de milles d’avance, plus d’une cinquantaine à la mi-journée, sur cette portion alizéenne du parcours traditionnellement très rapide. Heureux de cette belle progression, les Joyon’s boys se consacrent aujourd’hui au contournement par l’ouest de l’archipel du Cap Vert, dont les sommets les avaient, on s’en souvient, quelque peu déventés lors de leur tentative avortée de novembre dernier. Francis, soutenu sur ce point par Marcel van Triest depuis la terre, s’est résolu à parer loin au large de l’archipel, rejoignant ce faisant la trajectoire de son adversaire virtuel.

Il est ainsi des matins où tout semble sourire à un équipage lancé dans l’un des plus grands défis de la course au large. Au moment de prendre leur quart respectif, tôt ce matin, Francis Joyon et Gwénolé Gahinet découvraient avec plaisir un petit avantage comptable sur leur concurrent, le maxi-trimaran Banque Populaire V. « Cela fait forcément plaisir » avouait Francis tout en relativisant. « Loïck Peyron avait été très rapide lors de la descente de l’Atlantique sud, et tout ce que nous pouvons grappiller avant l’Equateur est bon à prendre. » Et d’ajouter. « Nous sommes en revanche en avance sur notre propre tableau de marche. C’est peut-être la meilleure nouvelle du jour. Les alizés semblent bien établis jusqu’au pot au noir. Si la chance daigne nous sourire, nous pourrions aborder le sud dans de bonnes conditions. »

Joyon et ses hommes ne lambinent pas en chemin. Ils avaient en novembre dernier un peu musardé au cœur de l’archipel du Cap Vert, émerveillés par les beautés du site. « Marcel nous exhorte à passer loin dans l’ouest » sourit Francis. « Nous allons ainsi toute la journée « abattre » doucement, s’éloigner du lit du vent pour gagner dans l’ouest. Notre vitesse va en souffrir, car en lofant, en entrant dans le lit du vent, nous pourrions marcher près de 4 nœuds plus vite. »

A plus de 30 nœuds en continu sur la route, IDEC SPORT fait en son 4ème jour de course étalage de ses qualités de glisse et d’accélération. « Le bateau va vite sans souffrir sur une belle mer » précise le skipper. « Tout l’équipage est vigilant aux moindres réglages, prompt à changer de voiles d’avant, à la moindre modification de l’angle et de la force du vent. Nous gardons ainsi en permanence un excellent rythme. »

Embruns obligent, barreurs et régleurs conservent le ciré sur le pont, malgré une chaleur tropicale qui s’installe un peu plus d’heure en heure. Les derniers produits frais du bord sont consommés avec appétit. Ils vont, jusqu’à l’échéance du 30 janvier prochain, et le retour à terre, meubler les souvenirs d’Alex, Clément, Gwéno, Bernard, Sébastien et Francis.

© Astrid Van Den Hove / IDEC SPORT

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