C’est cette journée du 3 janvier qu’ont choisi Francis Joyon et son routeur Jean-Yves Bernot pour traverser la bulle anticyclonique et ses calmes qui barraient la route d’IDEC dans sa remontée de l’Atlantique Sud. Un passage inévitable qui se solde par une douzaine d’heures de calmes et donc de très petites vitesses. Mais à 17 h cet après-midi, le grand trimaran était de nouveau sur des vitesses plus conformes à son potentiel, lesquelles augmentaient de nouveau entre 10 et 15 noeuds, après avoir été parfois inférieures à 5 et même à 3 noeuds dans la journée. »Cela fait trois jours que nous savions qu’il faudrait en passer par là », résume Jean-Yves Bernot, « nous avons donc eu droit logiquement à 12 heures de calmes que Francis a du mettre à profit pour se reposer. Ce matin je lui ai d’ailleurs envoyé un message qui disait : « programme du jour : la sieste! Ce soir, Francis est reparti à 14 noeuds, la bulle se déplace donc bien d’ouest en est comme nous l’avions prévu. Derrière, IDEC commence à toucher des vents globalement de secteur Nord, Nord-Ouest d’abord puis Nord-Est ensuite. Francis va donc devoir faire du près, mais dans 15 à 20 noeuds de vent et sur mer relativement plate, ce qui lui permettra d’atteindre des vitesses de l’ordre de 18 noeuds. En deux bords, avec un virement demain, ce vent de Nord devrait permettre d’aller chercher le 25° Sud où Francis trouvera les vents d’Est pour monter jusqu’à l’équateur. »Cette journée du 3 janvier, une des plus lentes depuis le départ du Tour du Monde (environ 250 milles) ne devrait donc être qu’un coup de frein passager dans la marche du grand trimaran IDEC. Malgré ce ralentissement, Francis Joyon a réussi à conserver 3200 milles d’avance sur le chrono de référence d’Ellen MacArthur, soit près de 6000 kilomètres.
549 Temps de lecture 1 minute