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BONNE ESPÉRANCE DANS LA DORSALE

Le maxi trimaran IDEC SPORT est toujours, et depuis une trentaine d’heures, prisonnier d’une dorsale, zone de transition entre deux systèmes dépressionnaires ventés, qui avance avec lui cap à l’est. Les vitesses, certes pas ridicules, loin s’en faut, de l’ordre cette nuit de 25 noeuds, demeurent cependant très inférieures à celles pratiquées voici quatre ans par le Maxi Banque Populaire V et Loïck Peyron, en permanence au dessus de 33 noeuds sur cette partie du parcours. Le débours au passage vers 8 heures ce matin (heure français) à la longitude du premier des trois grands caps de cette circumnavigation, celui de Bonne Espérance en Afrique du Sud, devrait atteindre les 28 heures, soit un peu plus que les 24 heures envisagées par Francis Joyon et son équipage, bien conscients dès le départ de Brest que l’Atlantique Sud ne leur ferait aucun cadeau. « Rien n’est joué » affirme pourtant Francis, trop expérimenté dans cet exercice de course contre la montre à l’échelle planétaire pour se laisser impressionner ; « Si je me rappelle bien » souligne t’il, « Banque Populaire V avait connu un Pacifique difficile, et une remontée en Atlantique Nord guère idéale ». On le comprend, la course est encore longue et les Stamm, Herrmann, Gahinet, Pella et autre Surtel peuvent légitimement, à l’approche du Cape of Good Hope, espérer voir l’ordonnancement des systèmes météos s’organiser en leur faveur d’ici aux 15 500 milles qui les séparent de la ligne d’arrivée. Par 50 degrés de latitude sud, IDEC SPORT attend avec impatience que ces latitudes se montrent à la hauteur de leur hurlante et rugissante réputation.

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