L’expression est de Francis Joyon lui-même. Le dernier rush du maxi-trimaran IDEC SPORT dans sa conquête du Trophée Jules Verne a débuté hier. Il s’annonce tonique, tonitruant, tout au long des derniers 2 000 milles et quelques encore à parcourir d’ici la ligne d’arrivée d’Ouessant. En approche de la latitude des Canaries, Francis Joyon et ses hommes profitent à plein d’un alizé qui adonne, tourne sensiblement sur l’arrière du bateau, pour allonger la foulée aux allures portantes. Seuls l’état de la mer, et la houle parfois contraire, réfrènent les ardeurs des hommes du bord. Déjà à plus de 28 noeuds de manière régulière, IDEC SPORT met heure après heure un peu plus d’est sur une route jusqu’alors franchement calée au nord. Sa vitesse de rapprochement vers la Bretagne augmente ainsi régulièrement et les distances parcourues quotidiennement vont à partir d’aujourd’hui tutoyer les 700 milles. IDEC SPORT va accrocher la bordure sud d’une dépression en formation dans le nord-ouest des Açores pour terminer au grand galop jeudi prochain son phénoménal tour du monde. Un exercice de haute voltige pour un équipage qui se donne sans calculer depuis 38 jours, partagé entre la hâte d’en terminer, et les impérieuses nécessités de préserver jusqu’au bout leur extraordinaire machine déjà tant sollicitée.
551 Temps de lecture 1 minute