Voile

7 jours d’avance sur Ellen MacArthur au Cap Leeuwin

« Je détiens le record absolu entre Bonne Espérance et Leeuwin ? Alors là je suis bluffé… C’est la classe, non ? » Tranquille, Francis Joyon n’en boude pas pour autant son plaisir. Alors qu’il approche de la mi-parcours, le skipper d’IDEC se révèle en pleine forme. D’autant que les jours à venir devraient être du même acabit : « Je compte rester actuellement sur le 53ème Sud. C’est une route relativement courte pour rejoindre le Horn et je reste à 60 milles au Nord de la limite des icebergs. Cela me paraît un bon compromis… » Même si, vraisemblablement, Francis devra « tricoter un peu avec un vent qui devrait s’orienter plus franchement Ouest ».Une chose est sûre, le couple bateau-navigateur se porte bien. Les quelques jours de vents plus faibles ont permis à Francis Joyon de faire quelques travaux de menu bricolage. De l’entretien de matériel sans plus. Pas de déficit de sommeil non plus, le navigateur a visiblement trouvé un rythme dans lequel il se sent à l’aise. Malgré le froid qui se fit de plus en plus sentir, IDEC continue de tailler sa route au même rythme, confortant par là-même les choix de voiles embarquées. « En fait, je travaille avec trois gennakers pour les allures portantes. Un grand léger pour les petits airs, un médium et ce que nous appelons un code zéro qui est, en fait, une voile taillée pour la brise aux allures portantes. C’est un peu exigeant parce que ça impose plusieurs changements de voile, mais au final c’est payant… »Ainsi va la vie à bord du trimaran IDEC en attendant l’entrée dans le Pacifique qui devrait ouvrir l’autoroute vers le Horn. Il reste à longer à distance les côtes de l’Australie, franchir la Mer de Tasmanie, soit quatre à six jours avant de trouver les grandes houles qui devraient permettre d’allonger encore la foulée. Pour l’heure IDEC a retrouvé la compagnie des pétrels tempêtes qui accompagnent à nouveau la chevauchée du trimaran rouge : « ils sont actuellement près d’une cinquantaine qui me suivent. En revanche, pas d’albatros… Ils doivent être entre eux comme chien et chat. J’essaierai d’en savoir plus. » Comme quoi, malgré le trafic incessant entre le Cap des Aiguilles et le Cap Horn, le grand Sud possède encore des mystères. Et c’est heureux…

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