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IDEC SPORT à la relance !

26ème jour de course pour Joyon et son équipage

« Avec un tel Atlantique Sud, jamais nous n’aurions battu le record du Trophée Jules Verne! » L’image est signée Francis Joyon, toujours quelque peu décontenancé à l’entame de son 26ème jour de course, par les imprévisibles caprices de l’Atlantique Sud, qui l’ont vu hier et pour la première fois, déplorer un retard sur le temps référence de cette Route du Thé. En compagnie de son équipage, Francis s’attache depuis l’arrivée de l’alizé de Nord Est, à relancer à la hausse son chrono. A plus de 25 noeuds sur le fond, et près de 16 noeuds sur la route directe, il augmente de nouveau régulièrement son avance et regarde dès à présent vers la ô combien cruciale transition avec les dépressions d’Atlantique Nord.

Un Pot au Noir déconcertant
« On ne faisait pas les malins ! » s’excuserait presque Francis Joyon.  « Cet Atlantique ne s’est pas montré très coopératif depuis notre passage à Bonne Espérance. Les systèmes évoluaient de manière très imprévisible et très rapide, en totale contradiction avec nos fichiers météo. Le Pot au Noir a été fidèle à sa légende et très déconcertant. Le bateau tapait beaucoup dans un clapot très irrégulier, tandis que nous n’avions que très peu de pression dans les voiles. Nos fichiers nous annonçaient depuis hier l’arrivée du vent de Nord Est, annonciateur d’alizé, alors que nous évoluions dans un tout petit flux de Sud Ouest. Nous n’avons pas beaucoup regardé les positions, mais nous nous doutions que Soldini et l’équipage de Maserati avaient bien progressé dans le même moment en 2018. »

Une route traditionnelle vers l’Europe
Les conditions s’inversent aujourd’hui en faveur d’IDEC SPORT, bien calé dans un alizé « en tous points classique » selon Francis, 18 noeuds de vent de secteur Nord Est, sur une longue houle assez régulière. Les écarts repartent à la hausse, tandis que le maxi trimaran suit désormais une route des plus traditionnelles sur ce type de parcours retour vers l’Europe. « Nous suivons vraiment la route habituelle, vers l’Ouest Açorien où, semble-t-il, les systèmes se mettent bien en place pour une transition sans trop de douleur. » Francis, échaudé par cette récente navigation si peu conventionnelle, se refuse à livrer la moindre estimation d’heure d’arrivée. « Nous sommes heureux de retrouver de la fraicheur. Avec les embruns, les cirés sont de sortie et nos nuits sont plus propices au sommeil. L’équipage en profite et la bonne humeur, un moment tempéré par l’étouffante chaleur combinée aux petites vitesses, est de retour. »

A 2 700 milles de l’arrivée, tous les curseurs sont en position ascensionnelle. IDEC SPORT, sur ce long bord tribord amure, et sur un angle très serré, va jusqu’aux Açores progresser à près de 600 milles par 24 heures, et envisager sereinement l’entrée en Manche avant de négocier l’estuaire de la Tamise.

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